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Nouvelle exclusivité de The Insider l’interview de Vincenzo Vinzi, dirigeant de l’ESSEC. S’il est à la tête de l’une des meilleures écoles de commerce au monde depuis 2018, son histoire avec cette institution a commencé en 2007.

Glion et l’ESSEC Business School ont uni leur force pour lancer un nouveau programme, le Global Executive Master’s in Hospitality Leadership.

Nous sommes ravis de nous associer à une institution académique aussi réputée. Dans cet esprit d’amitié et de collaboration, Martin Green, de The Insider, s’est récemment entretenu avec le professeur Vincenzo Vinzi, doyen et président de l’ESSEC, pour en apprendre davantage sur notre nouveau partenaire et recueillir son point de vue sur le Global Executive Master.

Découvrez cet échange et visionnez l’intégralité de l’entretien dans la section : “Écouter les leaders”

The Insider (TI): Professeur Vinzi, vous travaillez à l’ESSEC Business School depuis 2007, vous connaissez donc très bien l’institution. Quels sont pour vous les éléments qui font de l’ESSEC un lieu d’apprentissage unique ?
Vincenzo Vinzi (VV): L’ESSEC a été fondée en 1907, et la proposition de valeur de l’époque était d’associer les affaires à l’éthique. C’était vraiment une proposition pionnière, et depuis lors, nous nous sommes efforcés de la mettre en pratique.

Un exemple concerne la manière dont nous nous développons à l’échelle internationale. Nous avons ouvert deux nouveaux campus : l’ESSEC Asia-Pacific à Singapour, en activité depuis 18 ans, et l’ESSEC Africa au Maroc, inauguré en 2017. Dans notre démarche de développement de ces campus, nous nous attachons à diffuser les valeurs ESSEC au sein des communautés locales tout en apprenant également de ces régions.

Et lorsque nous parlons des valeurs de l’ESSEC il s’agit de l’humanisme, de l’innovation, de l’excellence et de la responsabilité. Ce sont des éléments clefs, que nous mettons en pratique avec notre stratégie actuelle, appelée RISE. Lorsque nous dépassons le cadre traditionnel de l’entreprise, nous abordons les défis écologiques et sociaux, ainsi que l’impact de l’intelligence artificielle, de la technologie et des données sur les entreprises, les organisations et la société dans son ensemble. Nous accordons également une grande importance à l’entrepreneuriat et à l’innovation, non seulement pour les startups, mais aussi pour tous les étudiants qui ont un esprit entrepreneurial au sein des organisations.

TI: L’hôtellerie fait partie de l’ADN de votre école, notamment grâce au MSc in Hospitality Management (IMHI), qui existe depuis longtemps. Quelle est l’importance de l’industrie hôtelière pour l’ESSEC ?
VV: Cette année, en effet, nous célébrons le 40e anniversaire de notre programme IMHI. Nous avons environ 2 000 professionnels diplômés de ce programme qui travaillent dans le monde entier. Il est essentiel pour l’ESSEC de proposer des programmes pertinents, offrant à la fois une formation générale en affaires et la capacité de relever des défis spécifiques dans différents secteurs. L’hôtellerie est l’un de ces secteurs.

TI: Dernière nouveauté en date, le partenariat avec Glion et la création du Global Executive Master’s in Hospitality Leadership. Comment ce partenariat a-t-il vu le jour, quel en a été l’élément déclencheur ?
VV: En matière de partenariat, il s’agit toujours de rencontrer les bonnes personnes et d’avoir les bonnes conversations. C’est ce que nos équipes font depuis quelques mois. Il s’agit aussi de comprendre comment nous pouvons nous aider mutuellement. Comment compléter l’expertise de nos professeurs de l’ESSEC avec celle de Glion.

Il s’agit également d’avoir une portée mondiale, nous possédons des campus à Paris et à Singapour ; et Glion, à Londres et en Suisse. Notre objectif est de fournir aux étudiants de ce programme une perspective réellement globale. Nous considérons qu’il est essentiel de leur permettre de comprendre le développement international de ce secteur. Sans oublier la mise en réseau avec les anciens élèves des deux institutions.

TI: Dans quelle mesure ce partenariat vous enthousiasme-t-il et dans quelle mesure avez-vous hâte de travailler avec l’équipe de Glion ?
VV: Je suis très enthousiaste, car je pense qu’il est toujours enrichissant de coopérer avec d’autres institutions. Nous apprenons les uns des autres. Il s’agit de partager des valeurs. Il s’agit de partager une ambition. Et je pense qu’aujourd’hui, l’enseignement supérieur joue un rôle encore plus important dans la société qu’auparavant, compte tenu de tous les défis et de toutes les transitions. Il ne s’agit donc pas seulement de fournir une éducation, mais aussi de développer la capacité à former des leaders performants sur le plan des affaires, et ce qui est peut-être encore plus important, des leaders responsables, inclusifs et ayant un impact positif sur la société.

TI: Quelles sont les forces et les spécificités que l’ESSEC apportera à ce partenariat et au programme Global Executive Master ?
VV: Le modèle pédagogique de l’ESSEC est en fait une combinaison de connaissances, de savoir-faire, mais aussi de compétences comportementales. C’est extrêmement important parce que cela va au-delà de ce qui est enseigné d’un point de vue technique dans la salle de classe ; c’est aussi lié à des expériences pratiques. Par exemple, avec notre programme IMHI, nous avons deux filières liées au stage, à l’apprentissage, et l’ESSEC a été la première école de commerce en France à encourager le développement de l’apprentissage.

TI: L’un des principaux attraits de ce programme est la possibilité de rejoindre une communauté d’anciens élèves qui compte plus de 80 000 personnes à travers le monde. Quels sont pour vous les avantages les plus significatifs qui découlent de l’appartenance à cette communauté ?
VV: Il s’agit d’un élément très pertinent dans la formation des cadres. L’ESSEC développe ce type d’enseignement depuis 1996, et nous savons clairement que l’excellence académique est quelque chose qui est exigé lorsque les étudiants ou les participants rejoignent un programme de l’ESSEC. La valeur ajoutée est spécifiquement liée au fait de rejoindre une communauté d’anciens élèves, d’étudiants, de travailler avec des pairs, d’avoir accès au mentorat, au soutien, au partage d’expériences. Et cela n’est pas seulement vrai en France ou en Suisse, mais dans le monde entier.

Sur le campus de l’ESSEC.

TI: : Au-delà de ce programme particulier, pouvez-vous m’en dire un peu plus sur l’importance de la formation des cadres dans l’ensemble des programmes de l’ESSEC ?
VV: Elle est extrêmement importante, à plusieurs égards. Elle nous permet de maintenir un lien très fort et très étroit avec les entreprises, les organisations et la société dans son ensemble. Bien sûr, nous leur apportons nos connaissances, mais nous apprenons aussi d’eux. Comprendre quels sont les nouveaux défis, détecter les signaux faibles pour comprendre comment maintenir la pertinence et l’impact de notre enseignement. Il s’agit donc d’un apprentissage mutuel.

Je pense que les participants sous-estiment ce qu’ils nous apportent lorsqu’ils participent à nos programmes de formation pour cadres, car ils nous permettent de garder un lien avec le monde réel.

TI: Qu’est-ce qui fait un bon programme de formation des cadres, tant du point de vue académique que du point de vue de l’expérience des étudiants ?
VV: Pour moi, la principale force de notre programme, c’est l’engagement des participants. Nous mettons à leur disposition nos meilleurs professeurs et universitaires, qui associent leurs connaissances académiques aux pratiques actuelles du monde professionnel. Mais tout cela ne serait rien sans l’engagement des personnes qui suivent ce programme. Les membres du programme doivent être acteurs de leur parcours à l’ESSEC, c’est ainsi que la magie opère.

TI: Ce Global Executive Master’s in Hospitality Leadership permet aux participants d’étudier de manière flexible, à distance, sans quitter leur emploi actuel. C’est un atout majeur pour le programme, mais à l’avenir, comment voyez-vous l’évolution de ce type de formation ?
VV: Effectivement, ce format hybride qui combine des sessions en présentiel et en ligne offre aux apprenants une flexibilité optimale pour équilibrer leurs cours, leurs engagements professionnels et leurs obligations personnelles. Mais c’est bien plus que cela, aujourd’hui le numérique fait partie intégrante de la pédagogie, et il ne se limite pas à l’apprentissage à distance. Il s’agit de créer des expériences profondes, efficaces, pertinentes et plus impactantes que jamais, au-delà de simples contenus.

Nous avons beaucoup appris pendant la pandémie, mais nous avons appris sous la contrainte. Et ce que nous avons appris, c’est de développer beaucoup d’innovations pédagogiques. Nous avons pris conscience qu’il n’existe pas de solution universelle. L’élément numérique dépend en fait de la nature des participants, de la nature de la discipline, de l’étape à laquelle il est utilisé pendant le programme, etc.

Il s’agit donc d’une caractéristique unique de ce programme qui servira encore plus la mission que nous avons lorsque nous dirigeons un programme, à savoir former des leaders qui, non seulement possèdent les compétences nécessaires pour réussir dans le monde professionnel, mais qui sont également des agents de transformation. Ils doivent vraiment tirer parti de tout ce que nous leur offrons par le biais de notre recherche et de notre enseignement, et ils doivent également être des acteurs, non seulement dans la salle de classe, mais aussi dans le monde réel. Des faiseurs de changement, des participants capables de transformer ce qui est nécessaire dans leur secteur.

Les cours en présentiel sont une composante essentielle de la formation.

TI: Ce programme est assorti de quatre semaines en présentiel. Considérez-vous qu’il s’agit d’un atout majeur d’une formation de ce niveau ?
VV: C’est essentiel parce que cela apporte la partie informelle – des échanges personnels dans la salle de classe qui sont difficilement envisageable via le digital. Il est donc très important de conserver la partie sur place des résidences, parce que la dimension humaine du programme crée des liens qui perdureront pendant de nombreux mois et années après l’obtention du diplôme.

TI: Enfin, si j’étais intéressé par le Global Executive Master, quels arguments choisiriez-vous pour me convaincre ?
VV: Je dirais que si vous voulez vous tourner vers ce secteur, si vous voulez stimuler votre carrière dans ce secteur, c’est le programme idéal à suivre. En effet, il s’agit d’un bon mélange entre le contenu en présentiel et en ligne. Vous apprendrez beaucoup d’un point de vue théorique, mais aussi par des applications pratiques, en discutant avec vos pairs, en alternant le travail que vous ferez en tant qu’individu et en groupe.

C’est aussi une belle façon pour nous de mettre en pratique notre signature ESSEC, qui est Éclairer, Impulser et Transformer. Pour les participants, cela implique qu’ils seront éclairés par les connaissances acquises. Ils apprendront à devenir des leaders capables d’initier des transformations dans leur secteur. Ils acquerront également les compétences nécessaires pour être des agents du changement, en conciliant performance et engagement envers le bien commun.

Adoptez une nouvelle vision du Management Hôtelier

Le Global Executive Master in Hospitality Leadership combine la flexibilité des cours à distance avec l’émulation des cours en présentiel, lors des résidences en Suisse, en France, à Singapour et au Royaume-Uni. Il vous permet d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour faire passer votre carrière de dirigeant à la vitesse supérieure.

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